L’exploration urbaine, m’a ouvert les portes d’un univers fascinant où la photographie devient un véritable outil de transmission émotionnelle et esthétique. Chaque lieu que je découvre, qu’il s’agisse d’un bâtiment abandonné ou du sommet d’un rooftop, est une rencontre intime avec l’histoire et l’architecture, un dialogue entre le passé et le présent, entre l’homme et son environnement.
Mes expéditions me mènent dans des espaces désertés tels que d’anciennes usines, manoirs délabrés, églises abandonnées ou théâtres en ruine. Ces lieux racontent une histoire à travers leurs structures : des murs écaillés, des vitraux brisés ou des voûtes majestueuses encore debout malgré les outrages du temps. L’architecture devient le témoin silencieux d’une époque révolue, et chaque détail – colonnes, escaliers en colimaçon ou plafonds ornés – invite à une exploration poétique et visuelle.
À l’autre extrémité du spectre, l’exploration des rooftops offre une immersion dans l’architecture contemporaine et la grandeur des métropoles. Les toits me permettent de découvrir les villes sous un angle inédit, où les lignes modernes des gratte-ciels se mêlent à l’énergie des rues en contrebas. Chaque sommet atteint est une récompense, une opportunité de capter des perspectives uniques, où la géométrie et la lumière dialoguent pour créer des compositions architecturales saisissantes.
L’accès à ces lieux, qu’ils soient en altitude ou abandonnés, est souvent périlleux : escalader des échelles instables, franchir des passages étroits ou traverser des espaces sombres. Mais ces défis ajoutent une intensité particulière à mes explorations. Une fois à l’intérieur ou au sommet, je ressens une profonde connexion avec l’endroit. Dans les lieux abandonnés, c’est l’empreinte du passé qui me fascine ; dans les rooftops, c’est la manière dont l’architecture façonne nos vies et notre environnement.
À travers mes photographies, je cherche à capturer ces instants suspendus et à révéler la richesse émotionnelle et visuelle de ces lieux. Que ce soit la poésie d’une vieille fresque sur un mur décrépi ou la beauté épurée d’une structure contemporaine éclairée par un coucher de soleil, l’architecture devient un protagoniste de mes récits visuels.
L’urbex, pour moi, est bien plus qu’une simple pratique. C’est une aventure artistique et humaine, où la photographie me permet de raconter l’histoire des lieux, de partager leur mystère, et d’inviter les spectateurs à ressentir, à leur tour, l’émotion brute de ces découvertes. Chaque exploration – qu’elle s’enracine dans le passé des bâtiments abandonnés ou dans la modernité des rooftops – est une ode à l’architecture et à la manière dont elle façonne notre relation au monde.